Le chevreuil 🎄

Le 5 décembre est l’ anniversaire républicain du Chevreuil, le plus petit des cervidés, sa robe rousse aux beaux jours, se teinte de gris en hiver.
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65 réflexions sur “Le chevreuil 🎄

  1. Je pars à la chasse , avec mon chien pisteur …. Je ris , car si un soir je vois un chevreuil dans le jardin , je crois que je vais y aller en douce avec mon petit molosse : ))
    En fait , ce sont des animaux odieux ! Ils peuvent ratiboiser tout un parterre de fleurs , se faufilent parmi les groseilliers et cassissiers , et laissent des tiques derrière eux . J´ai été piquée ainsi et j´ai attrapé la borrelia . Heureusement , avec du buis en tisane durant 2-3 jours , je m´en suis rapidement guérie . Je titubais au réveil , j´avais des élancements dans l´articulation d´un genou . Y´avais longtemps que je n´avais pas parlé du buis . C´est quel jour républicain ? hi-hi .

  2. Bonjour trempé ! Le jour du Chevreuil ! tu entends ça , Pussel ? Cela lui plait beaucoup . Elle flaire régulièrement une piste de gigue de chevreuil , et s´engagerait volontiers dans les sous-bois , le museau en avant , si je ne la retenais pas . Nous venons de croiser les jumeaux en anorak , ils sont polis et bien élevés .
    Et chose incroyable , font des saltos arrière , ou avant , au bout de leur laisse !
    Ils sautent tellement vite que je n´ai pas le temps de voir dans quel sens .
    Ce sont peut-être des caniches de cirque à la retraite …
    -LE CHEVREUIL-
    Comme un Chevreuil, quand le printemps détruit
    L’oiseux cristal de la morne gelée,
    Pour mieux brouter l’herbette emmiellée
    Hors de son bois avec l’Aube s’enfuit,

    Et seul, et sûr, loin de chien et de bruit,
    Or’ sur un mont, or’ dans une vallée,
    Or’ près d’une onde à l’écart recelée,
    Libre folâtre où son pied le conduit :

    De rets ni d’arc sa liberté n’a crainte,
    Sinon alors que sa vie est atteinte,
    D’un trait meurtrier empourpré de son sang :

    Ainsi j’allais sans espoir de dommage,
    Le jour qu’un œil sur l’avril de mon âge
    Tira d’un coup mille traits dans mon flanc.
    de Pierre de Ronsard – Les Amours de Cassandre – 1552
    Avec de la crème de marrons , ou des airelles , c´est excellent .
    La belle-sœur nous a ramenés autrefois une gigue de chevreuil du Grand Nord ,
    chevreuil traqué par un ami chasseur ( occupation favorite des gens là-haut ) , et c´était absolument divin .
    J´ai le chien de chasse , il me manque le tromblon .
    Klaus , vous me prêtez la rosalie ? Danke schön ! Bonne journée à tous et toutes .

      • C0pier/cOller de Papy yabalou
        bonjour les dames
        ce matin je peut dire que ca sent le vert sapin , une odorante qui s emélange avec celle du paim et du vin , une légère pluie fine a dut débordée d’un nuage qui n’a pas trouver son chemin la longue route vers le nord tout le long de la nuit , on écoute toujours les gens sage que la vie tranquille et la vie oisive sont deux choses fort différentes moi je n’ai aps une vie tranquille et je ne suis pas oisive ni poule d’eau c’est pour cela que je suis diférent , je possède en toute quiétude le grand art d’accroître mon propre bien-être dans un monde sale chaque jour passant sur la route de ma vie qui se déroule a pas lent et rapide comme un poème romantique de douceur que j’écrit et aménage moi même a chaque éveil matinal , ce week-end s’annonce fort bien je prend la route a 9h00 pétante pour castelnaudary au 4e régiment étranger qui est le creuset ou passe les effectifs pour l’instruction a la ferme , avant ce régiment était en corse mais la ferme est présente depuis 1976 , mon retour se fera lundi soir ou mardi matin je sais pas vraiment , je vai pas pour la formation j’ai connu bien pire en 1950 , mais pour le travail et donner deux ou trois conseil et pieds au cul aux jeunes , je ne vais pas dire a mon age et ma sagesse la phrase de mac mahon en 1855 quand on lui suggéra d’évacuer la redoute malakoff devant sébastopol j’y suis, j’y reste ou les dits mots du général galieni je demande l’autorisation d’avoir 600 hommes de la légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourrir convenablement, pour cause que c’est assez rare que l’on meurt en regardant les autres et assis sur un tabouret au foyer a boire un vin chaud a moins qu’un glissement de terrain suite a un éboulement de neige du haut de ses 8 000 mètres sans parachute je parle bien sur de l’himalaya , mafois une coulée de neige en pygama en début d’hiver glisser du toit du monde du sud de l’asie pour s’étaler a castelnaudary et mettre l’ancien en boite de cassoulet , connaissez vous la légende moi oui , c’est au cours du siège de castelnaudary durant dant la courte guerre de 100 ans (1337 – 1453) que fut préparé le premier estofat aux fèves, le général réunissant toutes les réserves disponibleset présentes, les cuisiniers et cuisinières pour la préparation du plat composé de fèves et de viandes diverses pour redonner force aux valeureux défenseurs de castelnaudary.cerepas fort bien arrosé, les chauriens attaquères avec grande force l’armée anglaise qui prise de panique et d’une grande peur leva le siège et ne s’arrêta que très loin de la ville qui selon la légende sur les rives de la manche, je ssuis bavard je sais , mais faut bien que notre petite aprenne deux ou trois choses hi!hi!hi! … avant de aprtir la phrase culte qui fait légion …nous étrangers, nous n’avons qu’une seule façon de prouver a la france notre gratitude pour l’accueil qu’elle nous a réservé nous faire tuer pour elle, une phrase du lieutenant-colonel Amilakvari qui brille de jour comme de nuit sur une stèle au carré légion du cimetière du coudoulet a orange dans le vaucluse …bon samedi et dimanche Darie vas-y mollo. mollo avec le lait de poule , allez a mon retour je vous laisse tranquille ..bises ..GO!GO!

      • Copier/coller de Monique
        Bonjour papy, aujourd’hui c’est le jour du chevreuil mais en fait nous attendons l’âne et sa carriole qui va passer dans le village avec des friandises et des chocolats pour les enfants, cette fête a été avancée à cause des votes qui mobilisent école et mairie.
        Si tu regardes un de mes commentaires plus haut, tu pourras lire le texte d’une chanson de Mouloudji que tu dois connaître sur « marche ou crève (biribi) », il fut un temps où elle était à la mode de la bien pensance relayée par un tas d’artistes « cocos anars », Mouloud la chantait sur toutes ses scènes et aussi à la fête de l’Huma. J’ai beaucoup de ses disques sur vinyle 33 tours et 45 tours c’était seulement il y a quarante ans et des poussières. Bise.

  3. Bonjour tous! j’ai encore en tête le merveilleux concert de Bratsch, les mines épanouies des enfants et petits ( Junior avait 8 ans la 1ère fois..). Trêve de nostalgie, et ave chevreuil bondissant sur les routes, sans respect du code!!
    Voici un poème inattendu de Claudel:
    Le Sombre Mai
    « Les princesses au yeux de chevreuil passaient
    À cheval sur les chemins entre les bois.
    Dans les forêts sombres chassaient
    Les meutes aux sourds abois.
    Dans les branches s’étaient pris leurs cheveux fins,
    Des feuilles étaient collées sur leurs visages.
    Elles écartaient les branches avec leurs mains,
    elles regardaient autour avec des yeux sauvages.
    Reines des bois où chante l’oiseau du hêtre
    Et où traîne le jour livide,
    Levez vos yeux, levez vos têtes,
    Vos jeunes têtes humides !
    Hélas je suis trop petit pour que vous m’aimiez,
    Ô mes amies, charmantes Princesses du soir !
    Vous écoutiez le chant des ramiers,
    Vous me regardiez sans me voir.
    Courez ! les abois des meutes s’élèvent !
    Et les lourds nuages roulent.
    Courez ! la poussière des routes s’élève !
    Les sombres feuillées roulent.
    Le ruisseau est bien loin. le troupeau bêlent.
    Je cours, je pleure.
    Les nuages aux montagnes se mêlent.
    La pluie tombe sur les forêts de six heures »
    et un haïku breton:
    « La mousse,
    Etonnée,
    Autant qu’un chevreuil. »
    Eugène Guillevic ( 1907-1997 )

    • Bonjour mareria et tout le monde !
      Ravie pour ce beau concert mémorable puisque tournée d’ adieu.
      J’ ai copié/collé des posts de nos petits amis parce que j’ ai ouvert un peu tard !
      Mais voilà VROUM VROUM

    • Mareria ,  » …les princesses aux yeux de chevreuil …  » , ou yeux de biche . Ce sont les vaches de Jersey qui ont des yeux de biche . Elles ont les yeux en amandes , avec de longs cils recourbés . Elles sont amusantes de profil , on dirait qu´elles font la moue : )

  4. de Gaston Miron ( mais je me demande si Monique ne l’avait pas déjà donné)
    L’octobre
    « L’homme de ce temps porte le visage de la
    Flagellation
    et toi, Terre de Québec, Mère Courage
    dans ta Longue Marche, tu es grosse
    de nos rêves charbonneux douloureux
    de l’innombrable épuisement des corps et des âmes

    je suis né ton fils par en haut là-bas
    dans les vieilles montagnes râpées du Nord
    j’ai mal et peine ô morsure de naissance
    cependant qu’en mes bras ma jeunesse rougeoie

    voici mes genoux que les hommes nous pardonnent
    nous avons laissé humilier l’intelligence des pères
    nous avons laissé la lumière du verbe s’avilir
    jusqu’à la honte et au mépris de soi dans nos frères
    nous n’avons pas su lier nos racines de souffrance
    à la douleur universelle dans chaque homme ravalé

    je vais rejoindre les brûlants compagnons
    dont la lutte partage et rompt le pain du sort commun
    dans les sables mouvants des détresses grégaires

    nous te ferons, Terre de Québec
    lit des résurrections
    et des milles fulgurances de nos métamorphoses
    de nos levains où lève le futur
    de nos volontés sans concessions

    les hommes entendront battre ton pouls dans l’histoire
    c’est nous ondulant dans l’automne d’octobre
    c’est le bruit roux de chevreuils dans la lumière
    l’avenir dégagé
    l’avenir engagé »

      • Dominique; je suis allée voir ce qui avait pu susciter cette révolte: « En octobre 1970 vit le jour la crise d’octobre, un évènement des plus marquants de la vie de Gaston Miron, le poète québécois le plus lu dans la francophonie, car, lors de cette crise, ce dernier passe 13 jours en prison après avoir été injustement soupçonné d’être membre d’un mouvement terroriste. Le poète fait allusion à cet incident dans son poème intitulé « L’Octobre » de son œuvre » L’homme rapaillé », où il dénonce l’incapacité de peuple canadien français à se « construire » une identité nationale (…), en évoquant la négligence de la langue et l’insuffisante reconnaissance de l’histoire du Québec à travers le monde.Dans son poème, Miron espère que la population de son pays possède un plus grand sentiment d’appartenance et de patriotisme. Tout d’abord, il est évident que le poète souhaite que sa langue maternelle soit mieux conservée,(…) »
        cfhttp://www.etudier.com/dissertations/Analyse-Du-Processus-De-Construction/263907.html

  5. Hello, mais quel est ce retard ? le chevreuil, belle robe, mais un peu fou et il ravage tout sur son passage…. avec notre poète bien aimé voici notre chevreuil

    Givre

    Mon dieu comme ils sont beaux
    Les tremblants animaux
    Que le givre a fait naître
    La nuit sur ma fenêtre !

    Ils broutent des fougères
    dans un bois plein d’étoiles,
    Et l’on voit la lumière
    À travers leur corps pâles.

    Il y a un chevreuil
    Qui me connaît déjà ;
    Il soulève pour moi
    Son front d’entre les feuilles,

    Et quand il me regarde,
    Ses grands yeux sont si doux
    Que je sens mon cœur battre
    Et trembler mes genoux.

    Laissez-moi, ô décembre !
    Ce chevreuil merveilleux.
    Je resterai sans feu
    Dans ma petite chambre.

    Maurice Carême.

    Pour ne pas oublier nos poétesses, voici Marie-Louise Dromart (1928) extrait de son « Cortège des mois) :

    Octobre

    Tandis que, muni de ma gaule,

    J’abats des faînes et des noix,

    Ou que je laisse errer mes doigts

    Dans la chevelure d’un saule,

    Héritier su sol de la Gaule,

    Mon garde, jaloux des exploits

    De Messire Robin-des-Bois,

    S’en va, le fusil sur l’épaule.

    Des blondes nymphes, Dieu merci,

    Il n’a mémoire, ni souci:

    Un tout autre dessein le pousse!…

    Il s’est promis avec orgueil

    De me consacrer le chevreuil

    Qui dansait, hier, sur la mousse »

    Aimez-vous Baudelaire ? des poèmes épars un petit extrait en prose un peu culinaire mais quoi qui dit chevreuil dit fumet !!:

    …. »La Fanfarlo aimait les viandes qui saignent et les vins qui charrient l’ivresse. — Du reste, elle ne se grisait jamais. — Tous deux professaient une estime sincère et profonde pour la truffe. — La truffe, cette végétation sourde et mystérieuse de Cybèle, cette maladie savoureuse qu’elle a cachée dans ses entrailles plus longtemps que le métal le plus précieux, cette exquise matière qui défie la science de l’agromane, comme l’or celle des Paracelse ; la truffe, qui fait la distinction du monde ancien et du moderne [1], et qui, avant un verre de Chio, a l’effet de plusieurs zéros après un chiffre.

    Quant à la question des sauces, ragoûts et assaisonnements, question grave et qui demanderait un chapitre grave comme un feuilleton de science, je puis vous affirmer qu’ils étaient parfaitement d’accord, surtout sur la nécessité d’appeler toute la pharmacie de la nature au secours de la cuisine. Piments, poudres anglaises, safraniques, substances coloniales, poussières exotiques, tout leur eût semblé bon, voire le musc et l’encens. Si Cléopâtre vivait encore, je tiens pour certain qu’elle eût voulu accommoder des filets de bœuf ou de chevreuil avec des parfums d’Arabie…… » ensuite Baudelaire déplore que les cordons bleus utilisent des produits chimiques !!

    Vous avez vu l’heure ? mais c’est celle de mes cuisses de lapin…. non, s’il vous plaît, pas de moquerie et bises.

  6. Encore ceci; Lhasa de Sela, plus connue sous le nom de scène Lhasa(,1972 – décédée le 1er janvier 2010 à Montréal, des suites d’un cancer) a chanté pour Bratsch, notamment en 2004, et, pour lui rendre hommage, je vous donne ce lien

    • coucou mareria, merci pour la vidéo, une découverte… voilà que cela me ramène à l’Olympia c’était il y a longtemps, je ne me souviens même plus de l’année !! c’est vibrant cette musique, beaucoup tsigane et russe, mais le côté arménien m’échappe un peu. Un récital d’adieu c’est toujours exceptionnel et un peu triste quand même.

      • Bonsoir Monique, il y avait forcément un peu de nostalgie.malgré l’entrain de la plupart des musiques; une jeune femme s’est mise à danser dans la salle, mais aux autres concerts auxquels j’avais assisté, beaucoup se laissaient entraîner..Nous avons acheté des CD, mais il y a beaucoup de morceaux accessibles sur ytube.
        Sur la page Wkp qui est consacrée au groupe, on voit l’origine du nom « bratsch »:  » Le groupe emprunte son nom au bratsch roumain, violon alto que les lăutari (musiciens traditionnels de Roumanie et de Moldavie) utilisent pour marquer le contretemps ».
        Au bis, le guitariste et chanteur arménien a pris son bouzouki…

  7. Le chevreuil est partout et là il est plus grave, je voulais vous présenter Nelly Sachs (1891-1970) si vous ne la connaissez déjà, poétesse juive allemande, elle fuit le nazisme pour s’exiler à Stockholm où elle vivra toute sa vie. Prix Nobel de Littérature, elle est comme dépositaire de la mémoire juive. Le site « Esprits nomades » lui consacre une belle page en forme d’hommage, le petit extrait que je donne ici comporte le mot du jour, mais n’est pas significatif de cet esprit attachant, douloureux et profond :

    « il fut un

    il fut un

    qui souffla dans le shofar –

    jeta sa tête vers l’arrière,

    comme le font les chevreuils, comme les cerfs

    avant de boire à la source.

    Souffle :

    Tekia

    s’en va la mort dans un soupir –

    shevarim

    la semence du blé tombe –

    Terua

    l’air parle d’une lumière !

    la terre tournoie et les astres tournoient

    dans le shofar,

    celui-ci souffle –

    et autour du shofar brûle le temple –

    et celui-ci souffle –

    et autour du shofar se renverse le temple –

    et celui-ci souffle –

    et autour du shofar se repose la cendre –

    et celui-ci souffle –

    (Dans les demeures de la mort)

    Et pour ce shofar qu’elle chante, un petit extrait musical :

    • Monique , j´ai vu de quel animal provenait le shofar . Cela vient du grand koudou ; j´avais ramené une belle peau d´Afrique du sud ( du parc Kruger ) . Mais à cette époque , les peaux étaient mal tannées , elle était devenue raide comme un carton !
      En tout cas , le son du shofar est plus noble et plus plaisant que celui de son plagiat , j´ai nommé la maudite vuvuzela : ((  » Souviens-toi de Krysna  » … sourire mitigé …

      • Usuellement, on dit que le shofar est une corne de bélier, on le fait retentir à la fin de l’ office religieux juif du nouvel an et Kippour.
        Il a un sens important pour les juifs.
        Savoir sonner le shofar, quatre sons distincts, est recommandé à chacun,
        cela s’ apprend.
        L’ entendre à la synagogue marquer la fin du jeûne de Kippour suscite une grande émotion.
        On dit que la corne de bélier rappelle le bélier sacrifié par Abraham en place de son fils Isaac.

      • Dominique , il n´y a pas de trous sur la corne , mais j´ai distingué trois sons différents .
        Je ne comprends pas comment fait le musicien pour sortir trois sons .
        Peut-être en soufflant plus ou moins fort ?

      • Darie, je me souviens de cette secte « la Conscience de Krishna » qui passait dans les couloirs du métro, avec leurs clochettes et leur encens, ce qui leur serait impossible aujourd’hui. Végétariens, ils ne fument pas et ne boivent pas d’alcool… quand je pense qu’en Inde on meurt de faim devant les vaches sacrées !

  8. Les amis, je viens seulement de vous lire, de beaux textes, de la belle musique, pour ce groupe Bratsch il nous reste les disques, ou encore mieux, ici même de côté sur nos écrans d’ordi, un petit clic et la musique est bonne !!
    Le chevreuil aurait échappé à la fable ? mais non, voici Jean-Pierre Claris de Florian, en même temps un clin d’œil à mareria avec Aristote ;

    « Le lièvre, ses amis et les deux chevreuils

    Un lièvre de bon caractère
    Voulait avoir beaucoup d’amis.
    Beaucoup ! Me direz-vous, c’est une grande affaire ;
    Un seul est rare en ce pays.
    J’en conviens ; mais mon lièvre avait cette marotte,
    Et ne savait pas qu’Aristote
    Disait aux jeunes grecs à son école admis :
    Mes amis, il n’est point d’amis.
    Sans cesse il s’occupait d’obliger et de plaire ;
    S’il passait un lapin, d’un air doux et civil
    Vite il courait à lui : mon cousin, disait-il,
    J’ai du beau serpolet tout près de ma tanière,
    De déjeuner chez moi faites-moi la faveur.
    S’il voyait un cheval paître dans la campagne,
    Il allait l’aborder : peut-être monseigneur
    A-t-il besoin de boire ; au pied de la montagne
    Je connais un lac transparent
    Qui n’est jamais ridé par le moindre zéphyr :
    Si monseigneur veut, dans l’instant
    J’aurai l’honneur de l’y conduire.
    Ainsi, pour tous les animaux,
    Cerfs, moutons, coursiers, daims, taureaux,
    Complaisant, empressé, toujours rempli de zèle,
    Il voulait de chacun faire un ami fidèle,
    Et s’en croyait aimé parce qu’il les aimait.
    Certain jour que tranquille en son gîte il dormait,
    Le bruit du cor l’éveille, il décampe au plus vite.
    Quatre chiens s’élancent après,
    Un maudit piqueur les excite ;
    Et voilà notre lièvre arpentant les guérets.
    Il va, tourne, revient, aux mêmes lieux repasse,
    Saute, franchit un long espace
    Pour dévoyer les chiens, et, prompt comme l’éclair,
    Gagne pays, et puis s’arrête.
    Assis, les deux pattes en l’air,
    L’œil et l’oreille au guet, il élève la tête,
    Cherchant s’il ne voit point quelqu’un de ses amis.
    Il aperçoit dans des taillis
    Un lapin que toujours il traita comme un frère ;
    Il y court : par pitié, sauve-moi, lui dit-il,
    Donne retraite à ma misère,
    Ouvre-moi ton terrier ; tu vois l’affreux péril…
    Ah ! Que j’en suis fâché ! Répond d’un air tranquille
    Le lapin : je ne puis t’offrir mon logement,
    Ma femme accouche en ce moment,
    Sa famille et la mienne ont rempli mon asile ;
    Je te plains bien sincèrement :
    Adieu, mon cher ami. Cela dit, il s’échappe ;
    Et voici la meute qui jappe.
    Le pauvre lièvre part. à quelques pas plus loin,
    Il rencontre un taureau que cent fois au besoin
    Il avait obligé ; tendrement il le prie
    D’arrêter un moment cette meute en furie
    Qui de ses cornes aura peur.
    Hélas ! Dit le taureau, ce serait de grand cœur :
    Mais des génisses la plus belle
    Est seule dans ce bois, je l’entends qui m’appelle ;
    Et tu ne voudrais pas retarder mon bonheur.
    Disant ces mots, il part. Notre lièvre hors d’haleine
    Implore vainement un daim, un cerf dix-cors,
    Ses amis les plus sûrs ; ils l’écoutent à peine,
    Tant ils ont peur du bruit des cors.
    Le pauvre infortuné, sans force et sans courage,
    Allait se rendre aux chiens, quand, du milieu du bois,
    Deux chevreuils reposant sous le même feuillage
    Des chasseurs entendent la voix.
    L’un d’eux se lève et part ; la meute sanguinaire
    Quitte le lièvre et court après.
    En vain le piqueur en colère
    Crie, et jure, et se fâche ; à travers les forêts
    Le chevreuil emmène la chasse,
    Va faire un long circuit, et revient au buisson
    Où l’attendait son compagnon,
    Qui dans l’instant part à sa place.
    Celui-ci fait de même, et, pendant tout le jour,
    Les deux chevreuils lancés et quittés tour à tour
    Fatiguent la meute obstinée.
    Enfin les chasseurs tout honteux
    Prennent le bon parti de retourner chez eux ;
    Déjà la retraite est sonnée,
    Et les chevreuils rejoints. Le lièvre palpitant
    S’approche, et leur raconte, en les félicitant,
    Que ses nombreux amis, dans ce péril extrême,
    L’avaient abandonné. Je n’en suis pas surpris,
    Répond un des chevreuils : à quoi bon tant d’amis ?
    Un seul suffit quand il nous aime. »

    Une autre moralité bien de chez nous « il ne faut pas courir deux lièvres à la fois !

      • Dominique, je crois que toutes les fables comportent un animal, faire l’inventaire serait long ! nos animaux sont tous des êtres pensants, ça j’aime.

      • Le sieur Florian aimait bien les chevreuils, et les moralités « populaires » ( je ne sais s’il les a reprises ou mises à la mode au XVIIIème jusqu’à maintenant)…
        Le vacher et le garde-chasse
        Colin gardait un jour les vaches de son père ;
        Colin n’avait pas de bergère,
        Et s’ennuyait tout seul. Le garde sort du bois :
        Depuis l’aube, dit-il, je cours dans cette plaine
        Après un vieux chevreuil que j’ai manqué deux fois
        Et qui m’a mis tout hors d’haleine.
        Il vient de passer par là-bas,
        Lui répondit Colin : mais, si vous êtes las,
        Reposez-vous, gardez mes vaches à ma place,
        Et j’irai faire votre chasse ;
        Je réponds du chevreuil. – Ma foi, je le veux bien.
        Tiens, voilà mon fusil, prends avec toi mon chien,
        Va le tuer. Colin s’apprête,
        S’arme, appelle Sultan. Sultan, quoique à regret,
        Court avec lui vers la forêt.
        Le chien bat les buissons ; il va, vient, sent, arrête,
        Et voilà le chevreuil… Colin impatient
        Tire aussitôt, manque la bête,
        Et blesse le pauvre Sultan.
        A la suite du chien qui crie,
        Colin revient à la prairie.
        Il trouve le garde ronflant ;
        De vaches, point ; elles étaient volées.
        Le malheureux Colin, s’arrachant les cheveux,
        Parcourt en gémissant les monts et les vallées ;
        Il ne voit rien. Le soir, sans vaches, tout honteux,
        Colin retourne chez son père,
        Et lui conte en tremblant l’affaire.
        Celui-ci, saisissant un bâton de cormier,
        Corrige son cher fils de ses folles idées,
        Puis lui dit : chacun son métier,
        Les vaches seront bien gardées.

  9.  » Quelle tempête , nom d´un chien !  » , a dit Pussel …. J´ai peur de recevoir des choses dangereux sur la tête , comme un morceau de toiture , ou la nouvelle petite serre à tomates du voisin . L´an dernier , des débris de serre ont volé à 1mètre de la voiture !
    Je sais tout le shofar ! Merci Monique et Mareria pour les liens .
    Les trompettes de Jéricho sont des plantes lianes , qui donnent des fleurs orange , en forme de trompettes . Elles poussaient dans le jardin de la clinique à la Réunion , et entraient par la fenêtre . C´était ravissant dans une salle-de-garde . Des fourmis sur le mur , des fleurs à la fenêtre … Cela faisait un dérivatif agréable : ))

      • Wiki- un jour , wiki- toujours ! J´ai vu que le véritable nom est la bignone , mais  » trompette de Jéricho  » , cela a plus d´allure ! Et on ne l´oublie pas . Cela fait au moins 35 ans que j´ai entendu ce nom pour la première fois et je ne l´ai jamais oublié : )
        Connaissez-vous Jéricho , et ses mosaïques ? Magnificent !
        Les murs de Jéricho … j´ai honte , je n´ai jamais su de quels murs il s´agissait .
        Je retourne demander à wiki- , ratou- s´est fait manger par le gatu …

      • Les gatu : (( On a vu des traces de pattes partout quand il a neigé . C´est à la nuit tombée
        qu´ils rôdent …
        La filiale ratoupedia fait la grève du zèle … On va sortir les grands moyens . Les syndicats pour négocier . Et attention les chemises … : ))

  10. Moi aussi Dominique, j’aime encore écouter mais voilà.. euh…. les jupes ne s’envolent plus et on ne passe plus par dessus la tête du danseur, aujourd’hui chacun danse seul dans le même brouhaha ! je crois que c’était alors une époque en or pour tout.

      • Je pense qu’il y avait plus d’espoir d’avenir et puis les années d’après-guerre ont mis tout le monde au travail, le monde a changé ensuite…. dès 1966, on a commencé à interdire, on se souvient de la chanson de Pierre Perret « les jolies colonies de vacances » un tollé, il fallait ménager l’image des colos et surtout ne pas inquiéter la famille française ! et puis les chansons de Ferrat qui a écrit d’ailleurs cette chanson « quand on n’ interdira plus mes chansons » , quel parcours depuis. Il y a un site sur l’histoire de la chanson, c’est un livre d’histoire précieux.

  11. Dominique, on ne le sait pas parce qu’une chanson, comme le disait Darie, c’est une musique, un air qui fredonne dans la tête, on ne fait pas attention aux paroles et pourtant les vrais poètes sont derrière les chansons, portées tout en haut par une voix, un personnage, une icone mais les trois quarts du temps on ne connait que l’interprète et pas l’auteur. Ainsi, qui sait que les belles chansons de Mouloudji (et bien d’autres) ont été écrites par Cris Carol, une ravissante ancienne chanteuse de la période yéyé mais quand Mouloudji a chanté cette chanson magnifique de réalisme, peut être la plus belle (avec le coquelicot) « Faut vivre », c’est elle qui l’a écrite :

    Voilà c’était une petite entorse au chevreuil !! bonne nuit l’amie.

  12. Et il y avait de si beaux slows autrefois , aussi bien en français , qu´en anglais . Maintenant ,
    ils sont plutôt rares , sinon inexistants . Quand j´ai vu à la TV , lors d´une rave party , un garçon de 20 ans , bouger les bras et les jambes devant le camion-sono , qui émettait du bruit , plus que de la musique , j´étais triste pour lui ! C´est désolant de gâcher sa jeunesse ainsi .
    Il s´agitait de façon anarchique , seul , face au camion .
    Bonne fin de soirée , le Golden Gate Quartet était une belle réminiscence du passé , bien qu´ils aient joué jusqu´en 2009 ! Le groupe avait démarré , à ma grande surprise , en 1934 . Hej då .

      • Ah, Dominique, quel romantisme, quel couple, quelle élégance cette époque, quel slow ! jeanne toujours superbe, quelle blonde ! voilà une note gaie

      • Sag warum n’était pas mal non plus, après un bon rock ou un twist…le fameux disque des Platters avec only you et sexteen tons était parfait. ..J’avais des vinyles du GGT et les ai écoutés à Rennes. ..Buona notte avant ce dimanche fort intéressant!

    • Darie, ils ont eut une longue carrière mais ici, en France, si vous parlez du Golden Gate Quartet, on ne les connait pas . Le slow se joue dans les soirées plage, mais la musique moderne n’est que tintamarre abrutissant sur lequel on peut se secouer jusqu’au bout de la nuit, nous arrivons dans l’ère des sourds, incroyable. Bonne fin de soirée.

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